La résistance à Lamarche durant l’occupation allemande
Georges Froitier (1904-1992) , directeur du Groupe scolaire à Lamarche, révoqué par Vichy le 1 novembre 1941, travaille sur les chantiers des Eaux et forêts, entre dans la clandestinité et fonde avec son voisin Marcel Arburger un camp de résistance en octobre 1942 dans la forêt de Villotte, baptisé « le Camp de la Délivrance ».Ce camp fonctionna de 1942 à juillet 1943 avec quelque 200 prisonniers de guerre évadés et des réfractaires au S.T.O. ;
Il fut attaqué le 13 juillet 1943, mais les résistants avaient eu le temps de s’échapper, mis en alerte par la fuite de deux déserteurs. Georges Froitier s’est réfugié chez son frère puis à Seraumont, il échappe de peu à une arrestation, après la libération, il entre membre du comité Départemental de Libération en octobre 1944 et assure la direction du journal « La Résistance des Vosges » .
Geogette Foitier (1906-1990) , institutrice à Lamarche, puis déplacée à Liffol-le-Grand, pour avoir refusé d’accrocher le portrait du Maréchal Pétain dans sa classe, arrêtée par la Gestapo le 5 juin 1944, déportée à Ravensbrück, libérée en mai 1945 par le comte Bernadotte troquée avec ses compagnes contre un wagon de médicaments , rentrée à Liffol le 13 juillet 1945 après un séjour de 2 mois en Suède.
Marcel Arburger artisan plombier-zingueur à Lamarche (dont la femme était directrice de l’école des filles à Lamarche) est un des fondateurs du réseau de résistance du canton, Il fut arrêté alors qu’il essayait de passer en zone libre en juillet 1943, emprisonné à la prison de la Vierge et torturé, fusillé à Epinal le 18 décembre 1943 avec Addi-Ba , le courrier des maquis, jeune guinéen de 25 ans , natif de Konakri est récupéré par Marcel Arburger qui le présente à Georges Froitier . Dûment réconforté et vêtu de vêtements civils, va se fixer à Tollaincourt dans une maison inhabitée que le maire M. Dormois met à sa disposition. Il a été arrêté après l’échec de l’attaque du camp et finira fusillé avec Marcel Arburger.